L’Atelier Gustave tire son originalité de son histoire, car s’il est devenu galerie d’art contemporain, depuis 1996, il doit son existence à sa figure éponyme : le sculpteur Gustave Germain.  ​

​Né en 1843, à Fismes dans la Marne, ce fils de menuisier-ébéniste d’art embrasse à l’âge de 15 ans la sculpture et la taille de pierre, à travers lesquels il dédie sa vie à l’art et la beauté.
A la suite de son compagnonnage il entre à l’Académie Impériale des Beaux-Arts de Paris en 1863. Ancré dans son temps, et fort de l’appui de ses professeurs et pairs, il accède à la profession dans un Paris en pleine révolution urbaine.
De 1852 à 1870,Napoléon III et le préfet Haussmann entreprennent de grands travaux qui créeront le Paris d’aujourd’hui.
Gustave Germain fera partis des artistes qui auront contribué à la transfiguration de la ville.

Après s’être aguerri avec des réalisations pour la capitale jusqu’en 1869, Gustave Germain se met en société.
Il reçoit des chantiers prestigieux : La modernisation de la salle des fêtes du Palais de l’Elysée, la rénovation de la Bibliothèque Nationale ou encore la restauration du Palais de Chantilly. Gustave Germain installé dans le futur Atelier Gustave, construit en 1875, mène brillamment ses carrières d’artiste et d’artisan d’art. Sa vie bat aux rythmes de la ville et des grands évènements artistiques internationaux.
Il participe à l’Exposition Universelle de 1889 et reçoit une médaille de bronze pour son chef d’œuvre de marbre blanc « L’amour s’endort ».

Il exerce sa précision d‘orfèvre de la pierre sur les décorations du Pont Alexandre III, lors de la reconstruction de l’Hôtel de ville consumé par la Commune de 1871, ou encore pendant la création des Petit et Grand Palais dont il sera un des maitres décorateur. ​

Il meurt en 1909 laissant derrière lui une œuvre participant à la beauté de celle que l’on dit être la plus belle ville du monde, Paris, et dont l’Atelier Gustave est un témoignage avec ses ornements et son claustra, vestige de la décoration intérieure du pavillon de la Perse réalisé à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900.​

De 1909 à 1952 l’atelier est repris par son fils Albert Raymond Germain, sculpteur également, qui à la suite de séquelles d’un accident de guerre doit cesser son activité. L’atelier de Gustave Germain devient alors un lieu anonyme loué à des artistes plus ou moins talentueux. ​

C’est après le décès de sa dernière locataire qu’Alexandra Germain décide d’en faire un lieu de libre expression artistique.Le 16 novembre 1996 l’Atelier Gustave  le jour en l’honneur de son bâtisseur Gustave Germain, mais surtout pour l’art et ses enfants, les artistes.